rupture de la veine rénale, hématome de la surrénale

Compte rendu

Diagnostic

rupture de la veine rénale, hématome de la surrénale

Anamnèse

AVP haute vélocité, passager arrière, en choc hémorragique à l’arrivée du SAMU. Voici son body-scanner réalisé après stabilisation hémodynamique.

Résultats

Mon compte-rendu :

- Pas de lésion post traumatique aux étages crânio-encéphalique, rachidien et thoracique.

- Hémorétropéritoine droit massif avec contamination intra péritonéale sur probable rupture de la veine rénale droite avec saignement actif. Retard de sécrétion et absence d'excrétion du rein droit avec contusions du pole supérieur et inférieur. Retard d’excrétion à gauche, on ne peut donc pas éliminer une plaie des voies excrétrices. Petit thrombus de 4 mm de la veine rénale gauche.

- Hématome de la surrénale droite sans saignement actif.

- Infiltration et tuméfaction du grand épiploon (contusion?).

- Stries hypodenses de la tête du pancréas, à surveiller de manière rapprochée car suspectes de lacération pancréatique.

- Pas d’autre lésion traumatique des organes intra abdominaux.

Discussion

SUIVI : patient opéré d’emblée confirmant la rupture de la veine rénale droite qui était insuturable. Le traitement a donc consisté en une néphrectomie et une surrénalectomie droites d'hémostase. Le reste du bilan traumatique per opératoire retrouvait simplement une contusion du grand épiploon (pas de conséquence sur la vitalité des anses digestives, surveillance simple) sans autre lésion traumatique des organes intra abdominaux.

La fonction rénale du patient était normale en post opératoire.

Points clés

On retiendra :

- Un saignement actif visible au temps artériel est d’origine artérielle mais un saignement actif visible au temps portal peut être artériel ou veineux (car les artères sont parfois spasmées lorsqu’elles sont traumatisées ou le patient est en choc hypovolémique entraînant un retard d’opacification vasculaire).

- En l’absence d’excrétion urinaire, on ne peut exclure un traumatisme des voies excrétrices, d’autant qu’il existe un hémorétropéritoine associé.

- Attention aux variantes anatomiques osseuses de la normale pour ne pas porter à tort le diagnostic de lésion traumatique.

Références

IM07