Écho de gradient


Type de séquencePhilipsSiemensGEHitachiToshiba
Gradient écho (GE)FFEGREGREGEFE

 

 

Caractéristiques

La séquence en écho de gradient se distingue de l'écho de spin par :

  • un angle de bascule en général inférieur à 90°
  • une absence d'impulsion RF de 180° de rephasage.

Un angle de bascule inférieur à 90° diminue la quantité d’aimantation basculée. Le retour à l'équilibre s'effectue donc plus rapidement car il persiste une aimantation résiduelle selon Mz. Cela permet de diminuer le temps de répétition (TR) entre chaque impulsion. Grâce à ces modifications, les TR et les TE employés peuvent être réduits de façon importante. Le principal intérêt de l'écho de gradient sera donc le gain de temps, qui autorise la réalisation d’une imagerie 3D.

La modification de l'angle de bascule gouverne :

  • la proportion d'aimantation basculée
  • la durée (TR) qu’il faudra accorder à l'aimantation longitudinale pour récupérer.

Lorsque l'angle diminue, l'aimantation longitudinale résiduelle est importante et le temps nécessaire à sa récupération complète est faible. À l'inverse, plus l'angle augmente et plus on se rapproche des conditions de l'écho de spin classique.

 

La décroissance de l'aimantation transversale est liée à plusieurs facteurs :

  • la relaxation T2
  • les hétérogénéités du champ magnétique.

 

 

La combinaison de ces deux facteurs entraîne une décroissance selon une constante de temps T2*, d’où la nécessité de TE courts. Contrairement à l'écho de spin, les hétérogénéités de champ constantes ne sont pas compensées, en écho de gradient, par une impulsion de 180°. Le signal obtenu est donc pondéré en T2* et non plus en T2. Ces séquences seront donc plus sensibles aux artéfacts de susceptibilité magnétique que les séquences en écho de spin.

 

Écho de gradient

En l'absence d'impulsion de 180°, l'écho (de gradient) est obtenu par l'application d'un gradient de lecture bipolaire dans la direction du codage en fréquence. Le premier lobe permet d'accélérer le déphasage de l'aimantation transversale, puis un second gradient de lobe inverse permet un rephasage des spins et une remontée sur la courbe T2* . Le gradient permet à la fois de recueillir le signal et de le coder en fréquence. Pour mémoire, on notera que le second lobe a au moins une durée double pour permettre d'échantillonner le signal de part et d'autre de l'écho.

 

illustration Gradient echo

 Formation de l'écho de gradient

a. Signal de précession libre de décroissance T2*
b. Signal de précession libre (FID) en présence d'un gradient de lecture, permettant de constituer un écho de gradient

 

État d'équilibre

En écho de gradient, la réduction du TR peut être telle que, pour un TR inférieur au T2, il persiste une aimantation transversale résiduelle permanente : l’aimantation transversale n’a pas complètement disparu au début de la répétition suivante et va également être soumise à la bascule provoquée par l’impulsion d’excitation.

La manière dont est gérée l’aimantation transversale résiduelle permet de distinguer deux grandes classes de séquences d’écho de gradient :

  • les séquences d’écho de gradient avec destruction de l’aimantation transversale résiduelle
  • les séquences d’écho de gradient à l’état d’équilibre, qui conservent l’aimantation transversale résiduelle, qui va donc participer au signal.