Angle magique


Origine

Cet artéfact est la conséquence des propriétés physiques particulières des tissus fibrillaires et de leur interaction avec le champ magnétique statique.

Les molécules d’eau au contact des fibres de collagènes structurées (tendons, ligaments, nerfs, ménisques,…) présentent des interactions dipolaires qui diminuent leur temps de relaxation T2. L’importance de ces interactions varie avec l’angle des fibres par rapport à l’axe du champ B0. Elles sont maximales pour des angles de 0° et 90° et minimales pour un angle de 55°.

Le T2 court de base des tendons et ligaments associé aux interactions dipolaires est à l’origine de l’aspect habituellement en hyposignal de ces structures. Cependant, le temps de relaxation T2 est rallongé et maximal lorsque ces structures fibrillaires sont à un angle de 55° par rapport à B0, d’où un aspect en hypersignal d’intensité variable.

 

Solutions

L’intensité de la variation de signal induite par l’angle magique est variable en fonction du TE : il est maximal pour des TE relativement courts (de l’ordre du T2) et régresse lorsque le TE est allongé. La variation de l’hypersignal relatif est dépendante de l’angle et évolue progressivement entre 0° et 55°.

L’angle magique ne modifie quasiment pas le temps de relaxation T1. Les séquences en pondération T1 seront donc moins affectées.

 

Applications

L’angle magique peut être recherché dans certaines conditions pour visualiser tendons et ligaments en contraste positif, ce qui permet l’analyse classique en pondération T1 et T2 mais aussi des études de rehaussement après injection de produit de contraste ou avec transfert d’aimantation.