Mouvement et images fantômes : Solutions


Immobilisation, apnée

Pour diminuer les mouvements du patient, il peut être nécessaire d'immobiliser la région d'intérêt ou de recourir à une sédation ou une anesthésie générale.

Les séquences rapides avec des temps d'acquisition inférieurs à 30 secondes peuvent être réalisées en apnée, afin de s'affranchir des mouvements respiratoires.

 

Synchronisation respiratoire

Il existe plusieurs méthodes pour diminuer les artéfacts liés aux mouvements respiratoires. La synchronisation respiratoire consiste à asservir le TR à la périodicité du mouvement respiratoire. Ainsi, la mesure du signal se fait pour la même position respiratoire à chaque répétition. Cette technique a pour inconvénient d'augmenter le temps d'acquisition.

 

Compensation respiratoire

D'autres techniques moins pénalisantes en termes de temps d'acquisition ont été développées. La compensation respiratoire consiste à ordonner les différents incréments de gradient de phase en fonction de la position dans le cycle respiratoire. Les lignes du centre de l'espace K (contraste de l'image) sont enregistrées au moment du cycle respiratoire correspondant aux mouvements les moins amples, tandis que les lignes aux bords de l'espace K (résolution spatiale) sont enregistrées lorsque les mouvements sont plus amples (inspiration). L'augmentation du temps d'acquisition est moindre par rapport à la synchronisation respiratoire, et la contrepartie de cette technique est un flou des bords (car les hautes fréquences spatiales sont acquises lors des mouvements les plus amples).

 

Écho navigateur

L’échonavigateur est une autre méthode de correction des mouvements respiratoires : à chaque répétition, des échos additionnels sans codage de phase sont ajoutés pour identifier les mouvements du diaphragme. On réalise pour cela l’acquisition d’une « colonne » (grâce à deux impulsions sélectives dans deux plans orthogonaux), centrée sur le dôme diaphragmatique droit, avec un codage en fréquence dans la seule direction du mouvement. On obtient ainsi une image de la course diaphragmatique dans le temps. Cette information peut servir de synchronisation avec la respiration, ou pour corriger l’information de phase des données image avant leur reconstruction.

 

Synchronisation cardiaque

La synchronisation cardiaque, de façon similaire à la synchronisation respiratoire, asservit le TR à la durée du cycle cardiaque. Il est ainsi possible de diminuer les artéfacts de mouvement pour l'imagerie cardiaque, voire de réaliser des images aux différents temps du cycle cardiaque afin de décomposer le mouvement cardiaque (ciné).
(cf. Chapitre Imagerie de perfusion cérébrale pour plus de détails sur l’imagerie cardiaque)

 

Remplissage de l'espace K

Les trajectoires d’acquisition radiales sont une autre option. Comme chaque ligne de l’espace K passe par le centre du plan de Fourier, cette information peut servir à la correction du mouvement. Combinée au suréchantillonnage en fréquence (constant), elle évite également les artéfacts de repliement. La trajectoire radiale impose cependant des modes de reconstruction particuliers de l’image (rétroprojection filtrée, interpolation…).

 

Inversion phase/fréquence

Il est possible de déplacer les artéfacts de mouvement en modifiant les directions des codages de phase et de fréquence.

 

Bande de pré saturation

On peut également supprimer le signal des tissus à l’origine d’images fantômes à l'aide de bandes de pré saturation ou en supprimant le signal de la graisse.