Tumeur à cellules géantes

Par
  • Dr Ahmed Larbi
  • Pr Catherine Cyteval

Date de publication : 2 décembre 2011 | Mis à jour le 2 décembre 2011

Compte rendu

Diagnostic

Tumeur à cellules géantes

Anamnèse

Homme 37 ans.

Tuméfaction poignet droit.

Résultats

RADIOGRAPHIES :

Lésion ostéolytique :

- métaphyso-épiphysaire

- de l'extrémité inférieure du radius

- mal limitée

- contenant des tarbéculations (en fait pseudo-trabéculations)

- sans calcification intra ou périlésionnelle

- sans réaction périostée

SCANNER :

Ostéolyse métaphyso-épiphysaire radiale distale avec interruption multifocale de la corticale.

Pas de calcification intra lésionnelle.

Erosion du lunatum.

IRM :

Masse tissulaire métaphyso-épiphysaire radiale distale en hyposignal T1 avec prise de contraste périphérique (centre nécrotique, masse tissulaire périphérique).

Coulée tissulaire à la partie antérolatérale de l'ulna, entre le pisiforme et le trichétrum et au niveau du médiocarpe avec érosion du lunatum.

CONCLUSION :

Tumeur à cellulles géantes (forme très agressive).

Discussion

TUMEUR A CELLULES GEANTES

Tumeur bénigne mais localement agressive.

5 % des tumeurs osseuses primitives, 20% des tumeurs bénignes.

CLINIQUE :

Pic entre 20 et 30 ans, après soudure du cartilage.

Prédominance féminine (1,5 fois plus que les hommes)

Asymptomatique ++, tuméfaction, douleur, fracture pathologique (10%).

TOPOGRAPHIE :

Epiphyso-métaphysaire

Os logs +++ (80 %) : fémur distal, tibia proximal, radius distal, humérus proximal.

RADIOGRAPHIE :

Lésion ostéolytique épiphysométaphysaire excentréee, de contours nets (pour la forme typique), sans condensation adjacente.

Pas de calcifications.

Aspect de pseudotrabéculations (dû aux crêtes osseuses secondaires au scalloping endosté).

TDM :

Lésion ostéolytique sans calcifications intra lésionnelles.

Crêtes osseuses (dues au scalloping endosté).

IRM :

Hypo T1, signal T2 variable, se rehaussant après injection.

Envahissement des parties molles dans 40 % des cas.

TRAITEMENT :

Chirurgical conservateur.

Récidives fréquentes, surtout dans les 3ans.

Transformation maligne rare (5 %).