Dysplasie ventriculaire droite arythmogène (DVDA)

Par
  • Antoine Micheau

Date de publication : 11 février 2013 | Mis à jour le 13 février 2013

Compte rendu

Diagnostic

Dysplasie ventriculaire droite arythmogène (DVDA)

Anamnèse

Patient de 60 ans hospitalisé pour tachycardie ventriculaire.

Antécédent:  une  dyslipidémie,  une cholécystectomie  en  1996,  une  néoplasie  de  prostate  traitée  par radio et hormonothérapie en 2002.

Alors  qu'il  effectuait  une  randonnée  en  vélo  il  a  présenté  une  fatigue inhabituelle  avec  malaise  lipothymique  l'obligeant  à  interrompre  son activité.  Il  consulte  en  urgence  où  il  est  mis  en  évidence  une tachycardie ventriculaire à 100/mn, pris en charge par le SAMU.

A  l'arrivée  en  Soins  Intensifs,  le  patient  est  conscient,  avec  une tension  à  8/6,  une  tachycardie  ventriculaire  à  200/mn  nécessitant une  cardioversion  qui  permet  de  restaurer  le  rythme  sinusal,  une normalisation de l'état hémodynamique.

L'échographie  réalisée  secondairement  retrouve  une  dysfonction  bi ventriculaire avec une fraction d'éjection à 25% sans valvulopathie. Le bilan biologique sera sans particularité.

La  coronarographie  diagnostique  réalisée  par  voie  d'abord  radiale montrera  un  réseau  sans  lésion,  un  VG  dilaté,  hypokinétique  avec une  fraction  d'éjection  à  30%  avec  dilatation  ventriculaire  droite à explorer en IRM.

Résultats

Morphologiquement, on retrouve une nette dilatation ventriculaire droite (@44.2) avec un aspect micro-anévrismal avec accentuation des trabéculations de la paroi libre du VD (@8.1).
Il existe par ailleurs un aspect dyskinétique au niveau basal (flèche bleue @8.1) et une altération de la fraction d'éjection ventriculaire droite (@44.1).
Tous ces aspects sont en faveur d'un critère majeur en IRM en faveur d'une DAVD.
Discrète dilatation bi-atriale.
Pas d'épanchement péricardique.
Le VG est de taille normale ainsi que l'épaisseur du ventricule gauche.
Par contre, l'étude du rehaussement tardif montre un aspect de rehaussement sous-épicardique mal limité concernant les segments antéro-latéro et inféro-latéro du territoire moyen ainsi que le segment latéral du territoire apical (flèche verte @33.10).
Cet aspect est compatible soit avec une myocardite surajoutée (éventuellement ancienne) ou à une séquelle du choc électrique externe.

En conclusion :
Présence d'un critère majeur en IRM en faveur d'une DAVD.
Par ailleurs, rehaussement sous-épicardique latéro-ventriculaire gauche d'étiologie indéterminée (Myocardite ancienne ? Séquelles de CEE)

Diag. Diff.

Discussion

Le patient a été traité par mise en place d'un défibrillateur (implanté  par  voie  sous  clavière  gauche, défibrillateur  double  chambre  BOSTON  SCIENTIFIC  avec  sonde) (@46.1)

Points clés

Références