Sclérose en plaque

Par
  • Téléradiologie IMADIS

Date de publication : 12 février 2018 | Mis à jour le 12 février 2018

Compte rendu

Diagnostic

Sclérose en plaque

Anamnèse

Nystagmus et paralysie faciale centrale droite chez une patiente de 22 ans.

La patiente rapporte un épisode de dysesthésies du membre inférieur droit il y a 3 mois.

Contraception oestro-progestative.

Résultats

Prise de contraste sous-corticale frontale droite pré rolandique (7 mm dans le plan axial X 13 mm de hauteur dans le plan coronal, cf flèche verte @3.118).
Association d'une autre prise de contraste nodulaire frontale droite (10 mm, cf flèche bleue, @3.89).
Plage discrètement hypodense frontale gauche en latéral du carrefour ventriculaire latéral homolatéral (flèche rouge, @3.94). Petite prise de contraste paraventriculaire à hauteur du toit du ventricule latéral gauche (flèche jaune, @3.95)
Structures médianes en place ; pas d'engagement cérébral.
Pas d'accident vasculaire cérébral ischémique constitué .
Pas de saignement intracrânien.
Perméabilité du polygone de Willis sans dilatation anévrismale.
Pas de signe de thrombophlébite cérébrale.
Pas de fracture osseuse visualisée ni de lésion osseuse d'allure secondaire.
Bonne perméabilité des troncs supra-aortiques.
Une formation d'allure microkystique lobaire thyroïdienne droite qui pourrait bénéficier d'une échographie en l'absence d'examen antérieur.

Au total:

Prise de contraste sous-corticale frontale droite pré rolandique (7 mm dans le plan axial X 13 mm de hauteur dans le plan coronal).
Association d'une autre prise de contraste nodulaire frontale droite (10 mm) et paraventriculaire latérale gauche.
Plage discrètement hypodense frontale gauche en latéral du carrefour ventriculaire latéral homolatéral.
Une IRM encéphalique est nécessaire (SEP ? Autre étiologie ?).

L'IRM retrouve de multiples lésions en hypersignal T2 et hyposignal T1 supratentorielles, intéressant les deux hémisphères cérébraux, dont la topographie est évocatrice de SEP (atteinte périventriculaires, du corps calleux, juxtacorticale).
Ces lésions sont d'âges différents : certaines lésions se réhaussent d'allure aigüe alors que d'autres lésion non rehaussées sont d'allure chronique.
Pas d'effet de masse au contact.
Pas d'anomalie notable par ailleurs à l'étage cérébral.

IRM médullaire retrouvant la présence d'hypersignaux postérieurs du rachis dorsal.

Discussion

Diagnostic de SEP retenu ici sur l'imagerie, la dissémination dans le temps et dans l'espace, et sur le bilan biologique (hypercytose, hypergammaglobulinemie du LCR)

Points clés

Hypersignaux T2 évocateurs de SEP à l'étage cérébral:

- Spécificité augmentée par l'aspect des lésions :

  • Lésion ovoïde perpendiculaire aux ventricules
  • Taille supérieure à 6 mm.
  • Doigt de Dawson
  • Centrée sur une veine

- Spécificité augmentée par la localisation des lésions :

  • Corps calleux
  • Pédoncules cérébelleux moyens, plancher du V4
  • Cornes temporales
  • Périventriculaire et sous-corticale
  • Nerf optique
  • Distribution asymétrique.

Elements non en faveur d'une SEP sur l'IRM:

  • prise de contraste de plus de trois mois
  • prise de contraste méningée
  • effet de masse périlésionnel

Références

Imagerie de la SEP

Quoi de neuf ?

Pascal Roux, Julien Savatovsky, Fondation Rotschild, sfrnet