Iléus biliaire perforé

Par
  • Dr Julien HERMANT
  • Dr Jean-Francois BERGEROT

Date de publication : 10 septembre 2015 | Mis à jour le 14 septembre 2015

Compte rendu

Diagnostic

Iléus biliaire perforé

Anamnèse

Choc septique sur sd occlusif sur hernie ombilcale étranglée probable
--> douleur abdo et vomissements depuis 1 semaine
--> volumineuse masse non réductible para-ombilicale G douloureuse, flanc G difficilement dépressible

Résultats

Syndrome occlusif grêlique mécanique sur calcul jéjunal de 35 mm, enclavé (flèche rouge, @1.102). Dilatation des anses grêliques jusqu'à 35mm, compliquée d'une perforation avec pneumopéritoine local (carré vert, @1.139) et péritonite stercorale diffuse.
Aérobilie en rapporta avec une fistule cholécysto-duodénale en amont de la papille de Vater (flèche bleue, @1.75).
Seconde formation d'allure lithiasique de 8 mm sus jacente (flèche jaune, @1.117).

Au total:

Tableau scannographique de perforation grêlique sur iléus biliaire.

Discussion

Le tableau d'iléus biliaire associe habituellement une aérobilie, un iléus et un calcul ectopique (triade de Riegler).

- la pneumobilie témoigne dans ce cas d'une fistule généralement cholecysto-duodénale, plus rarement cholédoco-duodénale.

- calcul ectopique dans la lumière intestinale: la densité du calcul est variable, parfois très hypodenses ! (calculs cholesteroliques). Bien rechercher la présence de plusieurs calculs qui devront être enlevés.

- occlusion intestinale: 'capricieuse et changeante'. Episodes sub-occlusifs résolutifs avec la progression du calcul (clinique trompeuse).

Occlusion quand le calcul se situe dans un segment rétréci (généralement iléon terminal), mais occlusions hautes avec vomissements biliaires possibles.

Points clés

- En cas d'aérobilie sans antécédents de sphinctérotomie ou de chirurgie connue, évoquer une fistule bilio-digestive.

- Bien rechercher des lithiases intestinales multiples, qui modifient la prise en charge.

Références

L'iléus biliaire: points clés et pièges de l'imagerie en coupe.

J Radiol 2004;85:83-90