Applications principales de la diffusion


Actuellement, l’imagerie de diffusion est essentiellement employée pour l’exploration cérébrale en pratique clinique. Toutefois, de nouvelles applications hors neuroradiologie émergent (cancérologie, ostéo-articulaire…).

 

Imagerie de diffusion (DW MRI)

L’accident ischémique cérébral a été la première application de l’imagerie de diffusion. En effet, l’imagerie de diffusion est la méthode la plus sensible et précoce pour le diagnostic d’accident ischémique cérébral (< 1 heure). Il se manifeste à la phase aiguë par une chute de l’ADC traduisant l’œdème cytotoxique ischémique.
Elle permet également de dater l’évènement ischémique et de distinguer les accidents aigus et subaigus.
L’imagerie de diffusion participe également au diagnostic dans différentes catégories de pathologie cérébrale :

  • Tumorale : lymphome cérébral (ADC diminué), kystes épidermoïdes et cholestéatomes (hypersignal en diffusion).
  • Infectieuse : abcès cérébraux à pyogènes (ADC diminué, permettant le diagnostic différentiel avec une tumeur nécrotique dont l’ADC est augmenté), encéphalite herpétique
  • Dégénérative : Maladie de Creutzfeldt-Jakob (aide au diagnostic précoce)
  • Inflammatoire : SEP
  • Traumatique.

 

Tenseur de diffusion (DT-MRI)

L’imagerie en tenseur de diffusion permet d’étudier in vivo la microstructure des tissus. Elle donne des indications sur d’éventuelles anomalies des fibres nerveuses de la substance blanche ou de la moelle épinière non visibles en imagerie conventionnelle.
La tractographie de fibres est la seule méthode donnant un aperçu in-vivo, indirect, de la trajectoire des fibres nerveuses. Elle peut être associée à l’IRM fonctionnelle pour étudier les interconnexions entre centres nerveux, être employée pour analyser la maturation et le développement cérébral (myélinisation), aider au bilan préopératoire de tumeurs cérébrales (faisceau corticospinal) ou de compression médullaire. L’imagerie du tenseur de diffusion peut également avoir un intérêt dans l’exploration de la maladie d’Alzheimer, certaines affections psychiatriques, pathologies inflammatoires, tumorales, vasculaires, traumatiques (comas irréversibles) ou épilepsies pharmacorésistantes.